Comportement des centrales PV en Rhône Alpes suite aux coupures de courant événement neigeux du 14 et 15 novembre 2019

Bonjour à tous,

Est-ce que dans les villages ou quartiers où une installation PV est présente, le courant est resté présent au moins en journée ou cela n'a rien changé et tout est resté coupé lorsque que le réseau général est en panne?

La production continue t'elle ou le fait que le réseau disjoncte, fait que le toit ne produit pas non plus comme cela semble être indiqué dans les FAQ d'EDFENR?

Donc le fait d'avoir des toits PV dans les villages est-il un soutien en cas de panne de réseau?

D'avance merci pour votre retour d'expérience en espérant que le courant est revenu chez vous.

Benoît

CV Bruche Mossig Piémont

 

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Non, le système est dépendant du réseau, en cas de coupure réseau, la production est arrêtée. L'onduleur photovoltaïque est un onduleur synchrone : il se cale d'après la fréquence du réseau. S'il n'y a pas de réseau, il s'arrète.

Pour que ce soit autrement , il faudrait un stockage d'électricité coté réseau et un onduleur asynchrone qui recrée le réseau, que les onduleurs synchrones puissent suivre (paramétrage spécifique) et que le réseau secouru ne réinjecte pas sur la partie de réseau à réparer.

On serait alors dans ce cas sur un système autonome à l'échelle du quartier, moyennant coûts et maintenances élevées, le tout sous maîtrise d’œuvre d'Enedis, en partenariat avec la collectivité . On en est très loin en France. Une des raisons majeures est l'excellence de notre réseau électrique qui fait que le rapport prix/service est exorbitant. Les coupures, aussi pénibles soient elles, sont exceptionnelles.

C'est plutôt, et en fonction du service rendu (indispensable ou non) à l'utilisateur d'avoir un système secouru. Il est alors plus simple qu'il soit complètement indépendant du système photovoltaïque raccordé réseau avec vente de la totalité (le schéma de câblage est contractuel). Par contre une fonction secourue peut être intégrée à un système de revente de surplus (dit autoconsommation) avec stockage. On peut voir ce genre de système avec le fabricant d'onduleur autrichien, Fronius. Il n'est pas le seul à proposer ce type de service mais ils ne sont pas nombreux parmi les fabricants. Ça reste cher de toute manière et reste individuel.

Ces systèmes (autoconsommation avec stockage et possibilité charges secourues) se vendent toutefois de plus en plus: des personnes ont largement les moyens et la défiance vis à vis des services publics comme la distribution d'électricité vont grandissant. Deux raisons objectives sont la baisse de qualité des prestations des ouvriers (sous traitance d'Enedis très critiquées) et l'impact croissant des intempéries sur un réseau centralisé.

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Le 2019-11-18 23:10, Forum Centrales Villageoises a écrit :

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bonjour,

C'est effectivement assez décevant mais objectivement à l'heure actuelle encore assez peu impactant en terme de revenu et même de capacité de soutient à la population locale.

En effet,

1) dans ce genre d'événement, le toit peut rester sous la neige après le rétablissement du réseau - c'est ce qui s'est produit dans le Nord Isère.

2) ces événements climatiques surviennent en général à une période de l'année où l'ensoleilement est faible et limité à quelques heures, voir encore altéré par la perturbation en cours (sauf cas de froid intense bien sûr)

3) à moins d'avoir des grosses installations dans un village, c'est pas les quelques kWc injectés par des centrales de 3 ou 9kWc qui peuvent apporter un réel soutient à une centaine de foyer

Florent LAVAL

NID'énergies

Bonjour NID'énergies

Statistiquement parlant vous avez raison mais en moment de crise comme nous le vivons sur le plateau du Vercors où certains n’ont plus d’eau ni d’électricité depuis 4 jours les statistiques ne sont pas tout.

J’aimerai, en particulier revenir sur votre point 3 qui m’a interpellé, voir plus: 

Combiné avec des compteurs intelligents (Linky?) un village pourrait installer un stockage batteries et hydrogène suffisant pour palier aux besoins vitaux/urgents et vivre quelques jours en autarcie électrique.

C’est ce que cherche à faire le territoire de St-Julen-en-Quint et ses centrales PV combinées avec un stockage hydrogène. Ce n’est pas rentable au strict sens financier mais quand même très intéressant pour ce petit territoire très reculé sur le bord sud du Vercors.

Cordialement
Francis TASSET, webmaster de VercorSoleiL



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Merci pour vos réponses et la discussion intéressante. La sécurité électrique peut être un enjeu stratégique plus que purement financier.

En tout cas en cas de coupure et de neige sur le toit, cela vaut le coup de passer un coup de balai sur les panneaux à condition bien sûr d'être un particulier en autoconsommation et d'avoir l'onduleur adapté.

Pour un quartier, faudrait voir, mais avec des toits à 36kW ou 100 kWc on pourrait en théorie produire ce qu'il faut pour un hameau ou petit village. 

Merci.

 

Benoît

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Bonjour,

- Il y a la "solution" groupe électrogène qui a bien sur tous les défauts sauf celui d'ètre assez peu onéreux et plutot efficace dans le cas que vous signalez

- Attention, il peut etre dangereux de déblayer la neige sur une toiture. Il y a eu quelques accidents mortels.

Cdlt