Répercussions éconimiques des contraintes Monuments Historiques

Bonjour,

Notre SAS du Pays Dervois prévoit d'implanter des PV sur 7 toitures, toutes impactées par la présence d'églises classées ou inscrites au registre des Monuments Historiques. A ce titre l'ABF a rendu des réponses contrastées à nos Déclarations Préalables à travaux : acceptation des implantations mais avec prescription d'intégrer les PV dans la toiture, interdisant de fait l'installation en superposition. D'où mes questions :

1) à surface identique et sachant que toutes les toitures concernées sont en tuiles, y a-t-il une différence de coût d'investissement entre une installation en intégration (même plan que la couverture) et une installation en superposition (au dessus de la couverture) ? Si oui de quel ordre ?

2) toujours à surface identique, le coût de maintenance est-il différent entre PV intégrés ou superposés ? Si oui de quel ordre là aussi ?

3) avez-vous des exemples où les Bâtiments de France auraient acceptés des installations en superposition dans le périmètre d'un bâtiment classé ?

Merci de vos réponses

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Bonjour,

N'ayant jamais fait d'étude comparative, pour un même projet, entre intégration et superposition au bâti je ne peux répondre à votre première question.En revanche il me semble clair que l'intégration, spécificité française, présente deux inconvénients majeurs :

1 - prise de risque sur l'étanchéité de la toiture puisque la couverture existante est remplacée par celle des panneaux PV sur bacs d'intégration,

2 - ventilation de la face inférieure des panneaux beaucoup moins efficace, d'où un échauffement plus important et un rendement diminué.

Concernant la prise de risque nous avons subi un sinistre important avec d'importantes fuites à l'intérieur du bâtiment dues à une fissuration des bacs d'intégration GSE IN ROOF. Bien entendu il était très compliqué de faire jouer la garantie fabricant de GSE et nous ne l'avons même pas tenté. Je vous déconseille donc ce fabricant.

Heureusement nous avons pu faire jouer la garantie décennale de l'installateur (disparu entre-temps) avec l'aide de la MAIF. Ceci nous a permis de financer les travaux de réfection complète du pan de toiture et la repose des panneaux.

Concernant la maintenance, a priori il n'y a pas de différence majeure en-dehors de la surveillance de l'accumulation potentielle de débris végétaux sous les panneaux. Après 8 ans d'expérience nous n'avons pas rencontré ce problème, mais c'est très lié à l'environnement des installations.

Si vos projets requièrent un "avis conforme" de l'ABF il y a très peu de chances que le maire conteste cette décision si l'enjeu pour la mairie n'est pas important (c'est rarement le cas).

Jean-Michel Bostetter
CV du Pays d'Aigues

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CVOC a été confronté à des difficultés de ce type en 2021, pour un projet qui n'a finalement pas vu le jour. Cependant, nous avions rencontré l'ABF pour présenter nos arguments et quelques exemples, qui avait été convaincu mais n'a pas empêché l'envoi d'un courrier de refus par l'employé en charge de la réponse, car celui-ci en était resté aux réponses "habituelles"... Il a donc fallu en reparler à l'ABF pour obtenir, cette fois, un avis favorable à la pose en surimposition.

Nous avions à l'époque préparé un argumentaire que je vous fais parvenir par messagerie, qui pourrait peut être vous aider dans la préparation de vos discussions sur le sujet.

Daniel Fertil

Centrales Villageoises Ouest Cornouaille

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CV Pays Dervois, auriez vous une adresse mail à partager pour l'envoi du document ? Votre site ne semble pas en contenir.

Merci, CVOC