Valeur de la centrale cédée au Bailleur

Soumis par CV Soleil Sud … le

Bonjour,

Je reviens encore avec une question qui nous est fréquemment posée : que vaudra la centrale dans 20 ans ou, son corollaire : est-ce un cadeau empoisonné ou bien la corne d'abondance ?

J'ai préparé deux feuilles de calcul basée sur l'onglet SIG du classeur à présenter aux banques et en l'adaptant. Je partage avec vous ces deux feuilles :

https://nclood.zaclys.com/index.php/s/7c6HcgeLs4x6Lmz

https://nclood.zaclys.com/index.php/s/jo8dQTGrsPEjaT8

Naturellement, de nombreuses hypothèses sont à prendre:

- Sur le prix de l’électricité dans 20 ans. Cela dépend de très nombreux facteurs. Dans l’hypothèse où le nucléaire régresse sérieusement dans un proche avenir, le marché européen de l’électricité sera tendu et le prix de l’électricité sera bien plus élevé qu’actuellement. Cette hypothèse semble réaliste, au vu des récentes prises de position du gouvernement actuel, face à l’inertie d’EDF. Je me base sur une production de l'ADEME L'évaluation macro-économique des visions énergétiques2030-2050 https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/evaluation-macroeconomique-visions-energetiques-2030-2050-med00090136.pdf. P17, la figure 1 nous indique plusieurs coût de production hors distribution, selon la filière. J'en ai tiré un coût de 0,067€/kWc, en 2040. Je fais l'impasse sur l'écart d'actualisation entre la valeur 2013 du graphique et celle à appliquer aujourd'hui.

- Cela dépend également du taux d'actualisation, du taux dinflation, du régime d’imposition des énergies renouvelable qui pourraient changer à l’avenir et du taux marginal d'imposition du bailleur.

- Je fais le calcul de la VAN sur 20 ans, en ne prenant en compte que 2 remplacements d'onduleur : c'est peut-être beaucoup

- Je n'intègre pas le coût du démantèlement après 20 ans ni celui du remplacement de la centrale par une couverture : le PV sera peut-être dépassé dans 40 Ans!

Je ne suis pas très sûr de la façon de comptabiliser l'imposition des déficits.

Merci pour vos commentaires

Michel LOPEZ

Soumis par CV Grési21 le sam 07/12/2019 - 17:26

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Le cout de maintenance annuel retenu me parait extrement élevé : 300 €/an pour un 9 kwc, 600 €/an pour un 36 kwc, auquel tu rajoutes un cout de changement d'onduleur tous les 10 ans, cela plombe la rentabilité de manière artificielle à mon avis.

 

Bonjour
Oh la la oui voici notre contrat de maintenance avec ARES SOLAR, notre
installateur.
Bonne réception
Luc Herry
Ener’Guil
—-
SCIC ENER’GUIL
Centrales Villageoises
Maison du Parc
La Ville
05350 ARVIEUX
www.energuil.fr
Le 2019-12-07 17:26, Forum Centrales Villageoises a écrit :

Soumis par CV Soleil Sud … le dim 08/12/2019 - 09:26

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Bonjour,

Merci pour ces premiers retours.

J'avoue que nous n'avons pas fortement négocié le coût de la maintenance préventive, au vu des difficultés que nous avons eu avec l'installateur de notre première tranche de travaux et les coûts injectés dans les 2 feuilles de calcul reflètent les coûts actuellement supportés par CVSSB. J'attendais la fin de la période de garantie pour revoir cela. Il y a peut-être un axe d'amélioration, suite à la première campagne réalisée récemment où les 4 centrales de 4kWc ont été révisées en 4h, plus 1h30 de déplacement et le temps de la rédaction des 4 rapports... A suivre dans un fil d'échange dédié aux contrats d'entretien, à la suite de notre précédent fil d'échange, sur l'ancien forum. Mais d'ores et déjà, chaque société de CV pourra ajuster en fonction de son contrat d'entretien.

Par contre, je ne comprends pas pourquoi il ne faudrait pas budgéter le remplacement décennal d'un onduleur centralisé. Et encore, je n'ai compté que le coût de l'appareil, sans ajouter le coût de l'intervention.

Et pour les centrales PV équipées de micro-onduleurs ou d'optimiseurs de puissance, matériel garantis 20 ans, le coût de la prestation de remplacement sera certainement beaucoup plus élevé. Mais à quelle échéance le prévoir ?

Luc, les pièces jointes ne passent pas dans le forum. Merci d'ouvrir un nouveau fil d'échange dédié aux contrats d'entretien et d'y partager un lien vers ce contrat ou bien de recopier l'essentiel de son contenu ou encore d'essayer de copier sous forme d'image des captures d'écran de ce contrat (via l'icône Icone Insertion image, au milieu de la barre d'outil, en haut de l'écran de composition des messages)

Pas d'autres commentaires, sur d'autres hypothèses ou sur la structure du calcul ?

Belle journée
Michel LOPEZ

 

Soumis par CV Soleil Sud … le jeu 12/12/2019 - 10:04

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Bonjour,

Remarquez que les coûts d'entretien de nos centrales, effectués de façon groupée, peuvent être négocier pour des coûts inférieurs à ceux que j'avais initialement pris. Mais le Bailleur n'aura pas les mêmes possibilités de massifier une commande, étant seul. Une des conséquences de cette réflexion serait, peut-être, d'envisager de coordonner l'entretien planifié des centrales cédées, pour massifier les commandes et réduire les coûts. Mais certains bailleurs prendront le risque de ne rien faire certaines années, en se basant sur la philosophie de vie très fréquente : "Jusque là, ça va!"

Belle journée
Michel LOPEZ

Soumis par CV Le Solaret le dim 19/01/2020 - 22:28

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Bonjour,

 

Nous sommes actuellement sur le même sujet au sein de notre CV.

Je ne suis pas sûr de comprendre le coût  0,067€/kWc, en 2040. une installation de 36 kW ne vaudrait donc plus que 2.4 € ?

Nous avons essayer 2 approches, mais de manière plus simpliste :

- le cout de l'installation laissée au propriétaire du toit : on arrive à 60% de la valeur neuve pour une 36 kW en 2020. (coût prenant en compte une perte de productivité, la maintenance à prévoir, et l'actualisation de l'euro). L'installation fonctionne, produit 80% de sa puissance initiale, le propriétaire bénéfice donc d'une installation qui vaut "ce qu'elle est capable de produire".

- le gain attendu par la revente ou par l'autoconsommation de l'électricité entre +20 et + 40 ans : soit environ 9000 €/an pdt 20 ans (hypothèse augmentation du prix de l’énergie de 3 % / an, perte de productivité, actualisation...)

La première approche nous semble hasardeuse, mais par contre le gain apporté par une installation en fonctionnement nous semble être une piste à développer pour les personnes intéressées pour prêter une toiture.

Nous sommes intéressés par vos retours

Damien pour le Solaret

 

Soumis par CV Soleil Sud … le mar 11/02/2020 - 16:16

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Damien,

La valeur de 0,067€, en 2040 est celle de l'énergie produite, par kWh. La centrale ne vaut plus rien vu qu'elle a été complètement amortie, à la valeur vénale près de l'onduleur s'il a récemment été changé.

Peux-tu partager tes notes de calcul  afin que nous voyons le détail de tes hypothèses, STP ?

Cordialement
Michel LOPEZ, pour CVSSB

Michel,

Ta centrale produirait de l'électricité à  0.067€/kWh ?

Mon calcul est simple :

- partant sur 0.15€/kWh en 2020, avec une augmentation du prix de l'électricité de 3% (hypothèses prises dans les études énergétiques) tu arrives à 0.27€/kWh en 2040 et 0.49€/kWh en 2060.

- Je prends en compte une baisse de production des capteurs de 1%/an

- une inflation de 2%/an

Je trouve donc qu'en 2040, une installation de 36kW rapporte 5300€/an.

De quoi largement se payer le remplacement des onduleurs et repartir pour 10-15 ans.

 

Je ne suis vraiment pas spécialiste des questions économiques, mais pourquoi la centrale ne vaudrait plus rien parce qu'elle a été amortie ? pour moi elle vaut pour ce qu'elle est en mesure de produire, soit autour de 80% de sa puissance initiale dans 20 ans.

 

a plus

 

Damien

Le Solaret

 

 

 

 

 

Bonjour,

Je reviens sur la notion d'une installation qui ne vaudrait plus rien parce qu'elle a été amortie.

C'est comme pour les autoroutes : elles ont bien été amorties pourtant leurs valeurs est loin d'être nulles. Mêmes si elles demandent de l'entretien, le fait qu'elles rapportent de l'argent vaut bien quelque chose.

Donc pour moi se séparer d'une centrale au bout de 20 ans est un peu équivalent à la vente des autoroutes au privé : on constate bien que même une fois amortie et pour se débarrasser des frais d'entretien, bazarder une installation qui rapporte de l'argent n'est pas forcément une bonne idée.

Bon après ça peut être un choix, mais il faudrait pouvoir au moins le quantifier et se faire une philosophie générale CV.

 

A plus

 

Damien - Le Solaret

 

Soumis par CV VercorSoleil le ven 28/02/2020 - 08:47

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Bonjour Damien,

Le coût donné par Michel Lopez est le coût d'une électricité sans aide qui tourne aujourdhui environ entre 5 et 6 cts d'€ le kWh.   Les 15 Cts d'€ dont tu parles est le tarif aidé d'Obligation d'Achat. Mais dans 20 ans ce tarif tombe et ont se retrouvera avec des centrales qui devront vendre l'électricité "au prix du marché".

Et à mon avis c'est là où un calcul rigoureux comme présenté par Michel Lopez est dangereux car il donne un aspect sérieux à une divination digne d'une boule de cristal...En effet personne ne peut prédire actuellement qu'elle sera le prix réel de l'électricité dans 20 ans.  Le calcul de 0,067 €/kWh doit donc plutôt être regardé comme une ligne médiane entre une option optimiste où la France sera vraiment passer aux énergies vertes et commencer à arrêter des centrales nucléaires et on sera alors probablement plutôt vers les 10  cts / € le kWh, soit on aura reconstruit 2 ou 3 EPR en plus qui auront fini par marché cahin-caha et l'état devra continuer à vendre de l'électricité à un tarif hors de tout contexte économique à un prix très faible, et on stagnera à des coûts d'achats autour de 6 à 7 cts €/kWh.

Malheureusement il n'y a pas de formule qui donne un résultat précis sur la date à laquelle la France prendra, enfin, le chemin des ENR....

Mais pour en revenir à nos amortissements et revente, il me semble qu'au bout des 20 ans, on ne peut rien ni vendre, ni promettre et que l'approche de dire pour la CV, la valeur sera 0 est la bonne. Pour le propriétaire, on ne peut lui vendre à mon avis aucune valeur. C'est le sens à mon avis des baux types de dire, au bout de 20 ans: soit on délaisse l'installation gratuitement au propriétaire, soit on resigne pour un bail. 

Jean-Eric de Rango