Bonjour,
Un propriétaire viticole va construire un hangar avec un potentiel de 100kWc et souhaite en faire bénéficier notre Société Locale de Production ( SLP ) . Ce hangar est au stade de projet et la pente, l'orientation de la toiture seront donc optimales. Il est plus logique que le toit soit constitué de panneaux intégrés plutôt que mettre des panneaux en surimposition. Dans le cas de panneaux intégrés, comment se répartit le financement du toit dans la mesure où les panneaux appartiennent à la SLP, mais la structure porteuse au propriétaire du toit ? La SLP peut-elle supporter par exemple le surcoût entre un toit "normal" et un toit constitué de panneaux photovoltaïques ? Le propriétaire peut il financer la partie "structure " du toit et la SLP la couverture faite de panneaux? Tout ceci au prorata de la surface couverte, car tout le toit ne sera pas forcément couvert de panneaux . Compte tenu du prix plus élevé des panneaux intégrés ( panneaux + pose surtout ) ne serait il pas plus simple "administrativement" et pas beaucoup plus cher que le propriétaire assure la construction du hangar avec un toit classique et que nous installions nos panneaux en surimposition ? Avez vous déjà été confronté à un tel cas ? Merci de vos réponses .
B Simonet SAS Centrales Villageoises Soleil Citoyen 71
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Bonjour Bernard, Pour une…
Bonjour Bernard,
Pour une centrale intégrée au bâti sur un hangar viticole, il faudrait savoir si l'atmosphère intérieure représente un risque de corrosion pour les modules. Si c'est le cas, il faudra choisir des modules adaptés. Mais les deux standards que j'ai rencontré à ce sujet ne traitent que de l'ammoniac, pour les élevages : IEC 62716 et TUV 2 PfG 1917/05.11 Je ne sais pas si d'autres sociétés de CV ont déjà l'expérience de cette implantation. De même, il faudrait caractériser l'hygrométrie intérieure du bâtiment : les fixations IRFTS EASYROOF EVOLUTION (pour toitures à tuiles) ne supportent que les locaux à faible ou moyenne hygrométrie (selon annexe B3 du DTU 40.36).
Si la couverture est prévue en tôles d'acier nervurées (TAN), la charpente ne comportera pas de chevrons : uniquement des pannes espacées de 1,8m à 2m sur des arbalétriers espacés de 5m. Pour de l'IAB, il faudra choisir des fixations qui se contentent de si peu, comme MECOSUN, mais qui a besoin d'un maximum d'1,6m entre pannes donc, plus de pannes... Voir avec AMO PV et architecte du bailleur.
Toujours pour des TAN, en surimposition, il suffit d'indiquer à l'architecte ou au bureau d'étude qui calcule le bâtiment, la surcharge due à la centrale PV : environ 15kg/m2 (à affiner selon modules et fixations retenus). Le surcoût de charpente sera très léger et simplifiera par la suite le montage du dossier.
Comme tu le dis, la pose en surimposition simplifie les questions de calepinage partiel de la toiture.
Un intérêt de la pose en intégration au bâti pourrait être la présence de filets de protection, posés par le charpentier, pour ces propres besoins, qu'il pourrait laisser durant la pose de la centrale PV.
Sur des bâtiments neufs, hypothéqués, dans tous les cas de figure de pose, n'oublie pas de prévoir une division en volume par un géomètre-expert (demande si hypothèque et demande alors chiffrage à un géomètre-expert et rapproche-toi de la banque qui a fait le prêt pour le bâtiment, pour savoir s'ils acceptent la division en volume.)
Je ne conseillerais pas d'évaluer un surcoût entre un toit normal et la pose de la centrale : je trouve plus simple que le propriétaire fournisse, à ces frais, la charpente nue et la finition de la couverture autour de la centrale, et qu'entre ces deux phases, la pose de la centrale soit effectuée aux frais de la CV Soleil Citoyen 71. C'est ce que nous avons fait à Matour. La vieille charpente n'étant pas capable de durer bien longtemps, le propriétaire, (sociétaire de CVSSB) a accepté de payer pour sa remise en état, sous prétexte qu'une charpente traditionnelle durera beaucoup plus longtemps que la centrale PV (200 ou 300 ans pour la charpente, contre 40 ans pour la CPV). Nous avons mis en relation le charpentier et l'installateur PV pour qu'ils s'accordent sur les interfaces et limites de fourniture de chacun a priori : pose des planches de supportage des fixations IRFTS EASYROOF EVOLUTION et pose de l'écran de sous-toiture par le charpentier.
Je ne conseillerais pas d'évaluer un surcoût si celui-ci résultait du fait que le propriétaire du bâtiment paie l'installation de la centrale PV et la rétrocède à CVSC71. Cela me semble une usine à gaz et une source d'ennuis en cas de malfaçons et de désordres subséquents.
Bon courage et belle journée
Michel LOPEZ